Couverture et frontispice d’Alain Clément.

Epuisé (en vente sur le Net)

Cet essai, publié du vivant de l’auteur, suit la production rochienne dans l’ordre de ses parutions. De la densité quelque peu radicale de Compact ou de Circus aux derniers livres (Je ne vais pas bien mais il faut que j’y aille; Qui n’a pas vu Dieu n’a rien vu), plus accessibles, parus du vivant d’un auteur cyniquement cocasse et tragiquement tendre.

Avec Maurice Roche, cet autre inclassable, on ne sait plus trop si on a affaire à du roman radicalisé, du Récit-Ecrit bouffon, des chroniques tragi-comiques, de la poésie narrativisée, du théâtre intime, du texte autobiographique, de l’essai thanatographique et sans doute ses livres s’apparentent-ils un peu à tout cela. Les figures du crâne, du squelette, et bien sûr de la danse macabre, avec leur cortège de vanité, hantent cette oeuvre corrosive dédiée à la Camar(a)de..

D’où le titre retenu : Sous la chair des mots pour rappeler le décapage complet que Maurice Roche faisait subir au texte, à la syntaxe de la phrase, au lexique et à la typographie, avec l’humour comme antidote puisqu’après tout le squelette danse et le crâne rit… Le thème, récurrent et emblématique, de la mort permet en outre à Maurice Roche de tisser des liens confraternels avec d’autres auteurs, musiciens, peintres mais aussi avec d’autres cultures, anciennes ou modernes, non dans un souci de globalité mais de solidarité. C’est qu’on se sent moins seul pour mourir quand on sait que nul n’est épargné…

Prévu pour les éditions Cadex, cet essai est finalement sorti aux Editions CMS grâce aux bonx soins de Skimao. 106 pages.

Voir aussi,publié en 94 par LES VOISINS DU ZERO, La Violence Le chant, 6, rue Du Dr Tallet à Isle sur la Sorgue avec des textes de Sollers, Faye, Glissant, Bénézeth, Vuarnet, Scarpetta, Novarina etc. et B.T-N