Le geste auguste du semeur
Au soleil couchant
Quand s’écrase la lumière sous les feux en folie
Ou négligeant le ciel plombé par la misère
Rendra-t-il compte de la simplicité des choses
Que le poète s’efforce d’aimer
Dans une moindre insignifiance
Leur émiettement de miroir brisé
Le coup de brosse assertif et viril
Conçu dès l’augurale éternité
Est-il à même d’exprimer
La délicate subtilité
Des traits intimes
De ceux que l’on dévide
Comme les fils d’une intrigue
Qui se garantirait du hasard
Combien de gestes intimes avant d’écrire que l’on sème
Combien de traits brisés avant de dire que l’on aime
Combien de frôlements d’abeilles jusqu’à semer et s’aimer
Publié par les Eds Rivières avec des illustrations de Marie Warscotte