Se délivre un secret dès que l’écran s’allume
Et déjà les transparences du désir
S’agglutinent dans la mémoire étoilée
Des signes qu’on arrange à la tache
En fines gerbes de giclures
Or un monde se crée de nos doigts à nos yeux
Un univers germinal où s’agite
Et danse de l’invisible l’imprévisible
Et les idées de vie se jouent à gestes géants
Entre deux eaux lucides et spectrales
En un instant le sacré s’est figé
Dans le calice de ses efflorescences
Les ongles de l’ombre vibrent de mots
Au dur espoir de se faire surface
Et à jeter facile l’encre au creux de la feuille
Alors le rude attend les beaux yeux du dedans
(Poème publié par les Eds Rivières, avec des peintures de Catherine Hachon)