MON LIVRE EST TIEN

 

C’était mon ami 

Autant dire un frère

Nous pensions à l’unisson

Les mêmes livres nous lisions

Jusqu’à cette aube où il est allé

Se perdre en quelque point sublime

Or tous ses livres il m’a légués

Comme on offre son âme

Ce que l’on a de plus cher

Si bien que tous nos livres se mêlent

Et que je ne saurais​ démêler 

​Le​ mien​ du sien et les deux du nôtre

​Ils sont face à moi ces livres

Et avec eux je dialogue

Comme je dialoguais avec toi

Quand nous évoquions nos voyages

Et tous ensemble nous voguons

​Vers l’un et l’autre des deux pôles