Des quatre points du temps
S’atteler à la tache
Comme un œuf vole un monde
Une tache sans bras
Une tache sans jambes
Mais qui aurait du corps
Tout en substance
Comme un miroir en couleurs
Qui les unirait toutes
Sur la peau du sol
Car l’être aussi vient de la terre
A l’instar des pigments
La tache s’attache à la terre
La terre s’attache à la tache
Et c’est une ombre d’envergure
Qui se souviendrait d’un automne
Mais d’un automne en Peinture
Un paysage au fond
Qui serait pris à bras le corps
Et qui ferait corps avec cette étreinte
Sur les bords pensifs du cadre
La langue muette
Face à l’empreinte humaine
Recomposée
Pour Rien
Texte inédit paru avec des illustrations de Sylvère chez Rivières.