Elle a dit rouge
Et j’ai vu l’aurore
Naître dans un étranglement floral
A la piqûre de son fuseau régulier
Elle a dit rouge
Et j’ai vu le zénith
S’allonger sur le sable
A l’heure de plomb de l’éternité
Elle a dit rouge
Et j’ai vu le crépuscule
Cracher des fleuves de sang
Dans le crépitement du dernier âtre
Elle a dit rouge encore
Et j’ai rêvé d’une autre vie
Où la nuit serait si flamboyante
Que l’aube y retrouverait ses couleurs
Poème publié chez Rivières avec des illustrations de Martine Lafon