1ère Version
Sur les carreaux cassés
On a tendu quelque bâche en plastique
Si l’on prend la peine d’approcher
La lumière module ses dards d’or
La poussière dévoile son velours patiné
Les perles d’eau éclaboussent le grain stellaire
La peau de l’air résonne tendue
Et la fenêtre conserve ses secrets
Mais si l’on franchit le regard au-delà
A longueur de trait à glissement d’échelle
Le jardin grouille de mille sèves
La cueillette des fruits tient la promesse des fleurs
La couleur s’envole en papillons de joie
Et même la guerre devient un jeu d’enfant
Dans les plis de l’yeuse tutélaire
Dont les racines plongent jusqu’au soleil levant
Ou du côté d’un Eldorado perdu
Et c’est en son nom qui détient les clés du prophète
Que ses branches comme des bras secs
Dessinent un sourd idéogramme
2eme Version
Tendue sur les carreaux cassés
Quelque bâche en plastique
Pour qui s’approche en silence
La lumière module ses éclairs d’argent
La poussière dévoile son velours patiné
Des perles d’eau miment le grain stellaire
La peau du vent résonne en creux
Et la fenêtre réserve ses secrets
Mais si l’on franchit le regard au-delà
A longueur de trait à glissement d’échelle
Le jardin grouille de mille perspectives
La cueillette des fruits tient la promesse des fleurs
La couleur s’envole en papillons de joie
Et même la guerre devient un jeu d’enfant
Sous les plis de l’yeuse tutélaire
Dont les racines plongent jusqu’au levant
Se sustentent tout près d’un Eldorado perdu
Car le nom détient les claies du prophète
Et ses branches comme des bras secs
Dessinent un sourd idéogramme
Texte publié avec des illustrations de Daniel Dezeuze : Rivières La Source