L’œuvre est une terre à conquérir
(Énergiquement )
Qu’il faut ensuite diviser comme on arpente une montagne
Une demeure seigneuriale
La voie limpide qui conduit au château
(Méticuleusement)
On doit l’étoffer de l’épaisseur du temps
Qui rythme le calendrier des travaux et des jours
Du divers et du même
(Tout bonnement)
Chaque parcelle suppose notre amour rugueux
Car en ce pays on connaît ses limites
A répéter comme une litanie
(Pieusement)
Ce territoire ne s’apprivoise
Qu’en vertu des caresses prodiguées par l’outil
A la rigueur du sol vibrant
De tout l’espoir de ses récoltes
(Incessamment )
La matière a ses bruits comme le son ses saveurs
(Sensuellement)
Pour la dire sienne
La couleur chante à la surface des choses
(Franchement
Et de ses voix profondes
S’élance l’hymne de l’esprit
(Glorieusement)
Car c’est jour de repos si la terre résonne
A l’unisson
De ses chorals
(Tout Simplement)
Écrit pour Claude Viallat et illustré par l’artiste; Publié par les Eds Rivières.