Les bras de la forêt cachent bien l’arbre
Dont l’œil se noue en point de fuite
Et fixe la sortie du côté de la ville
Un secret s’est caché dedans
Que le poète ne saurait peindre
Mais que le peintre vous saurait dire
En termes de patience et en langue de foi
En lettres d’acier sur lignes de silence
Aux couleurs de lumière et aux formes du temps
Comment ne pas considérer
Quand se confirme le miracle
Qu’il arrive au Ciel oh je sais très rarement
Mais enfin vous le voyez comme moi ce geste prendre forme
Et s’épanouir en l’espace hors du cadre requis
Comment ne pas considérer disais-je
Dès lors qu’on fait face au miracle
Même et surtout si l’on n’a plus la foi
Que force nous est de constater
Qu’il arrive au Ciel je le répète par miracle
Et Dieu seul sait s’il m’entend combien il en est peu prodigue
De se montrer quelquefois un tant soit peu clément
Texte paru avec Alain Clément aux Éditions Rivières