Si solitaires sont les arbres au feuillage d’argent
Qu’ils communient en silence sous les rumeurs du vent
Si chagrines sont les pierres raides de nos rites d’antan
Qu’elles se penchent afin de mieux traiter avec l’herbe ennemie
Si nostalgiques sont les colonnes retirées du monde sacré
Qu’elles ne prient plus les dieux mais les égarements d’hommes
Si seule est l’eau vive parmi les rochers toujours un rien rivaux
Qu’elle s’accroche à l’ombre de l’humble roseau des rives
Mais un être vous comble et tout semble peuplé
Il est des fées dans les forêts de Brocéliande
Et sous le coup du dé de leur œil magique
La nature s’embrase et c’est l’enchantement
(Publié par les Eds Rivières avec des photos de Marie-Christine Schrijen)