Quand le fleuve inonde la vallée
La terre n’appartient à personne
Comment y semer les grains d’or
Si nul ne sait son territoire
Dès que l’eau se retire
On repère l’ultime flaque
Qui recueille l’esprit du monde
Et reflète le corps des tribus
On plante autour quatre piquets
A intervalle régulier
Sur le modèle des constellations
Et du plan de la voûte nocturne
Son espace délimité
Le bonheur fixe sa danse vertigineuse
Comme une pluie régulée
Autour de sa neuve propriété
Or cette chorégraphie centrifuge
Restitue aux étoiles leur présent
Car sur la terre comme au ciel
La matière a horreur du vide