Il est des ouvrages qui marquent à jamais même si ce ne sont pas forcément ceux que l’on aura préférés. J’en ai choisi trois, qui m’ont toujours fascinés et ont particulièrement sollicité mes facultés d’interprétation des textes. J’ai pris soin de remonter le temps, et me les suis appropriés. Du Romantisme (Sylvie, de Nerval) à l’univers médiéval et l’origine du roman (Perceval, de Chrétien de Troyes) en passant par le baroque en voie de se conformer aux lois du classicisme (Dom Juan). Je me suis efforcé de les réécrire afin de mieux les incorporer. Il ne s’agit pas pourtant de pastiches. Plutôt d’hommages subis, régis par une nécessité qui m’échappe, et qui bien sûr fait loi. Je me suis ainsi imposé une contrainte, après tout combien d’auteurs en auront fait autant dans l’Histoire de la littérature. Pour La Ceinte trinité et Forval, l’auvergnat, j’ai repris essentiellement la composition de la nouvelle ou du roman. Pour Doc John, plus allusif, les aspects les plus notables du mythe. Dans mon esprit, il s’agit d’une trilogie et c’est la raison pour laquelle j’ai donné pour titre à l’ensemble la Ceinte trinité, signifiant par là que je me subordonnais à la tyrannie d’un chiffre symbolique. J’attends moi-même la suite… BTN
(La couverture est d’Estelle Contamin)